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Liban - Loubnan - Lebanon
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11 août 2006

Les Sans - abri

Ici comme ailleurs des gens sont délaissés.
Quelle est cette socitété de progrès, et dans quelle monde vivons nous notre humanité?
Ici comme ailleurs, c'est un problème de conscience.

Comment je pourrai  dormir tranquille sur mes deux oreilles quand tant d'autres n'ont rien,  que la famine, la pauvreté, la guerre, ...

Les causes sont multiples mais la "mort" est la même.
TRISTE MONDE
.
Loubnan 2006
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Un premier pas pour sortir des tentes

L'Humanité - 10 août 2006

Sans-abri . Sept millions d’euros seront débloqués pour développer un nouveau type d’hébergement « intermédiaire ». Les associations partagées entre satisfaction et perplexité.

Ébauches de solutions. Ou nouvelles incantations ? Commandé le 21 juillet à Agnès de Fleurieu, présidente de l’Observatoire national de la pauvreté, un rapport portant sur l’hébergement des personnes sans abri à Paris et en Île-de-France a été rendu public hier. Principal constat, guère surprenant : le nombre de personnes à la rue augmente, de même que leur hétérogénéité. « Personnes âgées ou handicapées, jeunes en errance, immigrés, le public est multiple et appelle des solutions diversifiées », note Agnès de Fleurieu, laquelle préconise le développement de « structures de taille moyenne (30 à 50 personnes) et à faible encadrement d’accueil ». Le rapport souligne par ailleurs la difficulté, y compris pour les travailleurs, d’accéder à un logement autonome du fait de l’engorgement de l’offre locative. Il préconise ainsi « d’introduire dans les accords collectifs passés avec les préfets et les bailleurs une priorité aux personnes résidant actuellement en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et pouvant prétendre à un logement de droit commun ».

Nouveau type d’encadrement

La ministre déléguée à la Cohésion sociale a annoncé dans la foulée plusieurs mesures. Un nouveau type d’hébergement dit de stabilisation doit venir compléter ceux déjà existants. À mi-chemin entre les centres d’hébergement d’urgence (CHU) et les CHRS (lire encadré), ils seront ouverts toute l’année, 24 heures sur 24. Les sans-abri pourront y rester « le temps nécessaire à leur orientation vers une structure d’insertion », a dit la ministre. Deux pavillons comptant au total 103 places ont ouvert leurs portes début août, l’un dans le groupe hospitalier de Maison-Blanche (lire entretien ci-après) à Neuilly-sur-Marne, l’autre à l’hôpital Perray-Vaucluse à Épinay-sur-Orge. D’ici fin 2007, 1 000 places seront créées selon ce même modèle, dont 700 avant fin 2006, pour un coût annuel estimé à 7 millions d’euros. Enfin, 110 chambres seront mises à disposition dans des foyers de travailleurs et 61 logements individuels seront débloqués d’ici fin août à Paris et en banlieue.

Autant de propositions découvertes hier par les associations agissant dans le domaine de l’exclusion. Leurs réactions à chaud oscillent entre la satisfaction, la perplexité et la déception. Danielle Huege, secrétaire générale de l’association Coeur des haltes, se disait « plutôt heureuse de voir des choses avancer », mais pointait les limites des mesures. « Qu’en est-il de la prévention de l’exclusion et de la mise en oeuvre effective de la loi SRU (1) », s’interrogeait la responsable. Graziella Robert, déléguée régionale pour Médecins du monde, modulait également son avis. « Nous sommes satisfaits que la médiatrice affirme avec rigueur le besoin d’hébergement durable », expliquait-elle. Heureuse, aussi, « qu’on entende enfin les raisons qui poussent certains SDF à refuser de se rendre en CHU », la responsable ajoutait néanmoins un bémol : « Au regard des besoins globaux, on est très loin du compte. Il faut voir tous ceux qui dorment encore sur le trottoir... »

Des réponses encore incomplètes

La critique est un peu plus ferme du côté de l’association Emmaüs, où l’on se dit déçu. L’organisation, qui administre 47 centres en Île-de-France - dont celui ouvert à Perray-Vaucluse - se réserve le temps d’étudier en détail les propositions pour donner un avis plus précis. Mais note déjà les manques : « 7 millions d’euros à l’année pour 1 100 places, cela équivaut à 17,43 euros par jour et par personne quand le coût moyen d’un accueil accompagné est de 45 euros. » Surtout, l’association qui plaide en faveur d’hébergement de petite taille (25 places environs), plus aptes à s’adapter aux variations de parcours des personnes vivant dans la rue, déplore des réponses incomplètes dans ce domaine. "Si le rapport montre que l’on a entendu les associations, les propositions concernant les publics spécifiques sont insuffisantes », estime Xavier Vandomme, responsable de l’association.

Annonces incantatoires : le mot est entendu et ici

ou là. Optimistes ou pessimistes, tous assurent qu’ils veilleront à ce que les mesures deviennent effectives.

Marie-Noëlle Bertrand

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