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Liban - Loubnan - Lebanon
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4 août 2006

Un pas en avant, un pas en arrière

A l'ONU, Washington et Paris avancent puis reculent

Mercredi, ils s'étaient mis d'accord sur une résolution. Hier, ils se sont divisés sur la force et le cessez-le-feu.

Par Isabelle DURIEZ

QUOTIDIEN : Vendredi 4 août 2006 - 06:00

New York intérim
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Après une journée d'intenses négociations aux Nations unies, la France et les Etats-Unis se montraient optimistes mercredi soir quant à la perspective d'arriver rapidement à une résolution commune sur le Liban. «Nous travaillons très bien, nous sommes plus proches d'un accord», avait même assuré l'ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière. Tonalité identique du côté américain, qui faisait état de «réels progrès» vers un appel au cessez-le-feu dans les jours à venir. Depuis hier, les deux parties sont beaucoup moins enthousiastes : «Certaines avancées ne se seront finalement pas concrétisées mercredi», explique un diplomate français. Du coup, la perspective d'un accord semble repoussée à la semaine prochaine.

Français et Américains travaillent toujours sur la base d'un seul texte, la résolution française, présentée dimanche, qui propose une action en trois temps : la «cessation immédiate des hostilités», un accord politique entre les parties et, enfin, le déploiement d'une force internationale. Les Américains, qui souhaitent envoyer directement la force internationale, auraient fait des concessions pour une «cessation des hostilités» préalable, tout en refusant le mot «hostilités».

Tampon. Jean-Marc de La Sablière a estimé, hier, avoir obtenu «une entente sur la séquence» commençant par l'arrêt des violences : «Nous avons besoin d'un engagement des parties sur les principaux paramètres, après quoi la force internationale sera déployée dans une zone tampon.» Pour marquer son attachement à ce triptyque, la France a refusé, pour la deuxième fois, de participer à une réunion des éventuels contributeurs à la force de stabilisation.

L'ambassadeur américain, John Bolton, avait assuré mercredi qu'il n'y avait «pas de différence philosophique» entre les deux capitales, mais «des différences d'approche sur la nature de la cessation des hostilités et la façon de la rendre permanente». Les premiers amendements apportés à la résolution reflètent les tractations en cours. Le texte intègre, par exemple, comme conditions à «un cessez-le-feu permanent» le «strict respect par les deux parties de la "ligne bleue" [l'actuelle frontière israélo-libanaise, ndlr] » et la communication par Israël des plans des zones minées au Sud-Liban.

Envoi. Mais les conditions d'envoi de la force internationale continuent de poser problème. Au point que Washington envisagerait de diviser le texte en deux résolutions pour repousser les détails à plus tard : une première appellerait à une cessation des violences et poserait le cadre politique, et une seconde créerait une zone tampon où se déploierait la force internationale et fixerait les termes d'un cessez-le-feu. «Au final, il y aura peut-être deux textes, ce n'est qu'une question technique, reconnaît un diplomate français. Mais d'abord, il nous faut un accord.»

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