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3 août 2006

Entre "Faucons" et "Réalistes"

Entre «faucons» et «réalistes», Jérusalem balance 3 Août 2006 Marc henry - Le Figaro

Le gouvernement israélien a de plus en plus de mal à présenter un front uni tandis que s'engage une course contre la montre diplomatique.
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L'APRÈS-GUERRE semble se profiler. Ehoud Olmert commence à préparer ses arrières. «A supposer que la bataille s'arrête aujourd'hui, nous aurions déjà gagné», a proclamé le premier ministre. Une manière de prendre date, alors que sur le front diplomatique une course contre la montre est engagée. L'échéance décisive dépend du conseil de sécurité de l'ONU censé adopter une résolution, sur un cessez-le-feu d'ici la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. Seule certitude en tout cas : les Américains qui avaient jusqu'à présent laissé faire Israël manifestent désormais une certaine impatience.

A Shimon Peres, le numéro deux du gouvernement israélien en tournée aux Etats-Unis, qui a parlé de la poursuite des combats en termes de semaines, Condoleezza Rice, a répliqué sèchement : «Non ce n'est pas une question de semaines, mais de jours.» Selon les médias israéliens, les responsables américains sont très déçus des «médiocres performances» de l'armée israélienne. «Votre incompétence nous tue», ont expliqué des responsables de la Maison-Blanche à leurs interlocuteurs israéliens.

Ehoud Olmert tente de marquer le maximum de points sur le terrain. Pour la première fois, des unités de réservistes appelés en renfort participent aux multiples incursions dans les villages du sud du Liban près de la frontière. Objectif : «faire le ménage» dans une zone de deux à quatre kilomètres. Les Israéliens ont également tenté de s'emparer d'«atouts» en enlevant hier cinq membres du Hezbollah lors d'une audacieuse opération héliportée de commando à Baalbeck dans l'est du Liban. Reste à savoir quelle tendance va l'emporter au sein d'un gouvernement israélien qui a de plus en plus de mal à présenter un front uni. D'un côté les «faucons» soutenus par l'armée pensent qu'il faut gagner du temps pour poursuivre les opérations militaires afin d'éviter un «match nul» qui serait interprété comme une victoire de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. De l'autre, ceux qui se veulent «réalistes» et estiment qu'un cessez-le-feu rapide paraît inévitable, mais ne constituerait pas une catastrophe pour l'Etat hébreu.

Dans la première catégorie : Eli Yishaï, membre du cabinet de sécurité, affirme qu'Israël n'a pas à se «mettre au garde-à-vous» devant la communauté internationale. «Il ne faut surtout pas arrêter notre opération avant que nous ayons atteint tous nos objectifs», proclame ce ministre chef du Shass, un parti ultra-orthodoxe.

Une période de transition cruciale

En revanche, Meïr Shetreet, un autre membre du gouvernement reconnaît que «le temps nous est compté». «Si les combats devaient s'arrêter, ce ne serait pas forcément négatif, à condition que nous obtenions satisfaction par exemple sur le déploiement d'une vraie force internationale dans le sud du Liban.»

Chacun a un scénario en tête pour le «jour d'après». La grande inconnue concerne l'ordre dans lequel doivent se succéder un cessez-le-feu, un retrait des troupes israéliennes en opération au sud du Liban et le déploiement de la force internationale, dont ni le mandat ni la composition n'ont été fixés pour le moment. Tous les responsables israéliens sont en revanche d'accord pour estimer que cette période de transition va être cruciale pour l'avenir et qu'il ne faut en aucun cas laisser se créer un vide dont pourrait profiter le Hezbollah pour se rapprocher de nouveau de la frontière.

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