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Liban - Loubnan - Lebanon
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30 juillet 2006

Dimanche sanglant.

Dimanche matin sanglant à Cana, le premier ministre libanais suspend toutes discussions, Chirac condamne une «action injustifiable» 30 Juillet 2006 Le Figaro. __________________________________________________________________________ Après les violents bombardements sur ce village près de Tyr, qui ont causé la mort de 51 civils au moins, dont 22 enfants, Fouad Siniora exclut toute négociation et exige un cessez-le-feu immédiat et sans conditions. Il refuse de rencontrer Condoleezza Rice dimanche après-midi. Un cran encore au-dessus. L’aube a été rouge pour les habitants du petit village libanais de Cana, à quelques kilomètres de Tyr. Au petit matin, un raid israélien a rasé une bonne partie de ses immeubles. Un raid au bilan meurtrier très lourd, puisqu’au moins 51 personnes sont mortes, dont 22 enfants et 9 femmes, selon un premier bilan officiel, qui s’alourdit au gré de la découverte des décombres. Le pilonnage a duré deux heures, pour ce qui est l'attaque la plus meurtrière menée par Israël depuis le début de son offensive contre la milice chiite du Hezbollah. «Le Hezbollah utilise le village de Cana comme base de tirs de roquettes. C'est lui qui est responsable si le secteur est devenu une zone de combats», a déclaré le capitaine Jacob Dalal. «A Cana, nous avons attaqué des sites d'où sont tirées des roquettes vers Nahariya et vers l'ouest de la Galilée», a-t-il indiqué. Selon lui,l'armée avait averti «depuis plusieurs jours» les habitants qu'ils devaient quitter la zone. «La plupart l'ont fait». Il y a dix ans au même endroit, des bombardements israéliens avaient tué une centaine de personnes qui s'étaient réfugiées dans une base de la force de maintien de la paix de l'Onu, dans le cadre de l'offensive militaire dite des «Raisins de la colère». Les condamnations internationales alors unanimes de ce drame avaient contraint Israël à stopper l'opération. Israël exprime «ses regrets» mais continuent les bombardements, Chriac condamne une «action injustifiable» Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a exprimé «ses regrets pour la mort de civils innocents. Nous ne voulons pas voir des civils être pris dans la guerre entre Israël et le Hezbollah». Dans le même temps, le correspondant sur place de l'agence de presse AFP annonçait la reprise des bombardements autour de Cana, vers 10h, alors que les secours continuaient les évacuations. A 11h, Jacques Chirac a fait parvenir un communiqué sans équivoque : «Le président de la République a pris connaissance avec consternation de l'acte de violence qui a coûté la vie à de nombreuses victimes innocentes, notamment des femmes et des enfants à Kana cette nuit. La France condamme cette action injustifiable qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter». Crispation diplomatique, entre Siniora, Rice et Olmert La réaction du Liban ne s’est pas fait attendre. Une heure environ après les premiers bilans, le premier ministre Fouad Siniora est intervenu à la télévision pour annoncer que son gouvernement suspendait toutes discussions. «En cette triste matinée, il n'y a pas de place pour des discussions sans un cessez-le-feu immédiat et sans conditions et une enquête internationale sur les massacres israéliens en cours au Liban», s’est-il exclamé. Et de décider l’annulation de la visite de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza Rice, prévue en fin de journée. Cette dernière poursuit ses rencontres avec les membres du gouvernement israéliens, alors que Ehoud Olmert a déclaré dimanche matin qu’«Israël n'est pas pressé de parvenir à un cessez-le-feu avant que nous n'arrivions au point où nous pourrons dire que nous avons atteint les principaux objectifs que nous nous sommes fixés». La radio militaire israélienne, citant des proches du Premier ministre, affirme que Condoleezza Rice n'a exercé aucune pression pour un arrêt des combats et qu'aucun calendrier n'a été établi en vue de l'établissement d'un tel cessez-le-feu.
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