Dan Haloutz incompétént.

Le chef d'état-major de Tsahal accusé d'incompétence .
Le Temps - Mercredi 16 août
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Dan Haloutz se serait plus préoccupé de ses affaires que des opérations militaires. 
Serge Dumont, Tel-Aviv
Persuadés qu'Israël «n'a pas gagné la guerre» et que celle-ci «a été mal gérée», des universitaires, des intellectuels, des journalistes et des personnalités politiques multiplient les appels visant à créer une commission d'enquête. Celle-ci serait chargée de décortiquer la manière dont a été prise la décision de porter la guerre au cœur du Liban, les atermoiements de la hiérarchie militaire et politique quant à la stratégie à suivre, ainsi que l'absence de préparation de Tsahal.

Ces appels se font d'autant plus pressants que le quotidien Maariv a révélé mardi que le chef de l'état-major Dan Haloutz a liquidé son portefeuille d'actions en Bourse le 12 juillet dernier à midi. C'est-à-dire trois heures après l'enlèvement des soldats de Tsahal, alors que la Bourse de Tel-Aviv commençait à plonger en raison des premières frappes aériennes sur les infrastructures du Liban.

Délit d'initié

Un délit d'initié? Haloutz réclame «le droit de gérer son patrimoine en bon père de famille». Il prétend également qu'au moment où il a vendu ses titres, il «ne pensait pas qu'il y aurait une guerre». Un argument qui met en fureur les élus et la rue israélienne. «S'il ne savait pas qu'on était en guerre alors que le Hezbollah venait de tirer des dizaines de roquettes sur le nord du pays, que deux soldats venaient d'être enlevés et huit autres tués, et que nos F16 bombardaient Beyrouth, il faut le mettre immédiatement à la retraite car c'est un incompétent», fulmine le député d'extrême droite Arié Eldad, habituellement un des défenseurs les plus acharnés de l'état-major.

De son côté, la députée travailliste Colette Avital appelle également au renvoi de Haloutz. «Ce qui me choque, c'est que le patron de notre armée s'est préoccupé de son compte en banque pendant que nos soldats se battaient déjà contre le Hezbollah. A ce moment-là, Haloutz aurait dû mobiliser 100% de son énergie sur ce qui se passait à la frontière nord du pays et ne pas s'occuper d'autre chose», affirme-t-elle. «Les chefs de l'état-major sont des gens importants en Israël. Ils font partie des dix personnages clés de l'Etat. Au terme de leur mandat, ils deviennent souvent ministres, voire premier ministre comme ce fut le cas pour Yitzhak Rabin. Ils doivent donc être moralement irréprochables.»

Quant à Haloutz, il se proclame «victime de manœuvres visant à le faire tomber». «Le monde politique veut lui faire payer la décision d'entrer en guerre prise par Ehoud Olmert et par le ministre de la Défense Amir Peretz», enchaînent ses proches. «La victoire au Liban n'étant pas évidente, ils cherchent un bouc émissaire.»

L'«affaire Haloutz» n'en est encore qu'à ses balbutiements mais elle affaiblit davantage Olmert, qui est désormais critiqué jusque dans les rangs de Kadima (son parti). Quant à Peretz, il doit affronter la grogne des ténors de l'Avoda (le parti travailliste). Ceux-ci le taxent d'«incompétent» et l'accusent à tort ou à raison d'une trop grande proximité avec le chef de l'état-major.

Comments

[libnanews]

l affaire va plus loin

le président israélien etait deja il y a qq mois accusé d harcelement sexuel, semble que ca soit le cas aujourd hui du ministre de la justice, olmert de délit d initiés, sharon et ses fils sont liés a des malversations financières etc....